vendredi 22 novembre 2024

L'Art de Petah Coyne

A few word about this article.
 
I'm deeply grateful to Petah Coyne and her generosity. With this article I'm going deeper into Art and American Culture. When I met her in June in Provincetown, it was for her Keynote at the 17th International Encaustic Conference. I asked her if her work had ever been exhibited in France. She answered me "Hmmm....never in France...is it possible? I apologize... You can come to my studio!" So I promised her an article in French on my blog about her work. There it is. Chose promise, chose due.
 
I am also grateful to Miku Sekimoto, her assistant, for her precious help among her busy planning of installations for Petah Coyne last summer and to Eve O'brien, press and communication at Galerie Lelong & Co New York, for the rights and reproduction agreement of all the images of Petah Coyne's work. Thank you so much.

We spent such a beautiful moment at the Conference in June listening to Petah Coyne. Each person who ever heard Petah Coyne knows that she's an amazing storyteller!

You can see the curent exhibition of Petah Coyne Petah Coyne : How Much A Heart Can Hold at Chazen Museum of Art till December 23, 2024.
 
Have a pleasant reading!
Please share if you have French readers around you

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Je suis profondément reconnaissant à Petah Coyne dont la personnalité hors du commun et la découverte de son œuvre m’ont inspiré cet article. Lors de sa conférence au mois de juin dernier à Provincetown, pour la 17ème Conférence Internationale de l'Encaustique, je lui avais promis un article en français à propos de son travail et le voilà. Chose promise, chose due.

Je tiens à remercier chaleureusement Miku Sekimoto, son assistante, pour son aide précieuse et sa disponibilité  au milieu d’un agenda chargé en installations pour Petah Coyne cet été. Elle m’a ensuite mis en relation avec Eve O’Brien, chargée de presse et communication de la Galerie Lelong & Co à New York, pour les droits de reproduction et de représentation des images des œuvres présentées ici. Un grand merci à elle également. De tout cœur merci.


Prologue

La scène se passe à Provincetown, petite ville du Massachusetts aux Etats-Unis, située sur un bras de terre au large de Boston, où a lieu tous les ans la Conférence Internationale de l’Encaustique depuis 2007. Provincetown ! Une petite ville, un village presque, loin de l’agitation des grandes villes américaines. Pas de buildings, justes quelques ravissantes maisons de bord de mer et des hôtels avec piscine. Dans la rue le matin on se salue, on se dit bonjour amicalement en se souhaitant mutuellement une bonne journée. Pour cette deuxième année où je reviens à la Conférence, la première fois étant en 2022, je dois dire que je me sens un peu chez moi. Une ambiance que l’on ne trouve nulle part ailleurs, une atmosphère unique où l’art est partout, se mêle jusque dans la brise légère qui parcourt les rues colorées par les drapeaux de la communauté Gay et Lesbienne, dans le soleil et le ciel bleu de cette extrémité ouest du Cape Cod, que demander de plus ?

Nous sommes le soir dans une galerie de la Commercial Street pour un vernissage. L’exposition Three Visions concerne le travail de trois artistes : Joanne Mattera qui a créé la Conférence, Cherie Mittenthal directrice du centre artistique Castlehill de Truro  et Christine Aaron, artiste majeure travaillant à la cire et à l’encaustique.
Petah Coyne entre accompagnée d’un groupe d’amies artistes rencontrées le jour même à la Conférence. Je dois avouer qu’avant d’arriver à la Conférence je ne connaissais encore rien du travail de Petah Coyne et nous comprendrons mieux pourquoi dans cet article.  L’ambiance est détendue autour du buffet de crackers et de tomates cerises. Je me joins au petit groupe. Il y a beaucoup de gaieté à cet instant, on est heureux d’être là tout simplement, de discuter avec tous les artistes venus de différents endroits de la planète spécialement pour la Conférence et aussi, faut-il le dire, pour être à Provincetown en ce début du mois de Juin.  

 

Vue de Provincetown (photo de l'auteur)

 

Petah Coyne au visage rayonnant et pleine d’énergie est là avec nous. Elle attrape une amie par le bras et elle sort avec son groupe pour aller manger dans un restaurant de la ville. Je sors également de la galerie et je quitte le groupe pour me rendre à un autre vernissage, l’exposition Singularities, The Wax Monotype dont Debra Claffey est la curatrice. On ne sait où donner de la tête et la programmation artistique toujours actuelle est riche et variée à Provincetown.
Je ne me doutais pas à cet instant que j’allais entendre le lendemain l’une des plus belles histoires qu’il m'ait été donnée d’entendre sur une vie d’artiste, celle de Petah Coyne, lors du Keynote qu’elle consacrait en tant qu’artiste invitée à la Conférence. 

Ce premier article en français consacré à Petah Coyne présente cette histoire que j’ai eue l’honneur d’entendre de la bouche même de cette artiste majeure de la culture américaine et dont le travail n’a jamais été exposé en France. En voici les grandes lignes, présenté par l’artiste lors de sa conférence à Provincetown l'été dernier.

J'ai sélectionné pour cet article quelques oeuvres de Petah Coyne, avec l'aide de Miku Sekimoto l’assistante de l’artiste et Eve O’Brien de la Galerie Lelong, afin de vous donner un court panorama de son travail qui est extrêmement riche et varié puisqu’il s’étend sur pas moins de quatre décennies.  Cet article peut être considéré comme une modeste porte d’entrée dans le monde de Petah Coyne.

Bienvenue dans le monde poétique, déroutant et captivant de Petah Coyne

Je vous souhaite bonne lecture et bon voyage !

 

Peath Coyne's New York Studio, 2022 
Photo Credit: Christopher Burke Studios 

© Petah Coyne
Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Atelier de Petah Coyne à New York, 2022
 

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Dimanche matin. Un thé à la main je remonte la Commercial Street depuis mon Hôtel jusqu’au lieu de la Conférence au Provincetown Inn situé à proximité des dunes sauvages et des grandes plages où l’on peut admirer certains soirs d’été des levers de super-lune bleue magnifiques. La salle où a lieu le Keynote de Petah Coyne est déjà pleine lorsque j’arrive, je trouve une place en échangeant quelques mots sur les conférences et les vernissages de la veille. 

Une capture photo de Petah Coyne lors de son Keynote (photo de l'auteur)


Cherie Mittenthal, directrice artistique de la Conférence, commence par présenter Petah Coyne dont le travail est présent dans de nombreux musées et institutions américaines prestigieuses comme le Musée d’Art Moderne de New-York, le Whitney Museum, le Musée Solomon R. Guggenheim de New-York, le Musée d’Art Moderne de San Francisco, la Smithsonian Institution, la Fondation Joan Mitchell, le National Museum of Women in the Arts, les musées d’Art des villes de Boston, Washington ou encore Philadelphie, pour ne citer qu’eux. Elle est représentée par la Galerie Lelong & Co à New-York, une galerie créée à Paris en 1981. Sa dernière exposition personnelle Having Gone I Will Return a eu lieu à la Galerie Lelong & Co à New-York en 2018.


Petah Coyne est né en 1953 à Oklahoma City, elle vit et travaille à New-York. Son travail se situe dans les domaines de la sculpture et de la photographie présentant des imposantes installations où sa maîtrise de nombreux matériaux de toutes sortes, organiques ou non, semble sans limite. Il n’est donc pas étonnant que la cire, qu’elle utilise de façon abondante dans certaines de ses sculptures, soit présente dans son travail et c’est pour cela qu’elle est présente ce matin à la Conférence en tant qu’artiste majeure invitée.


Petah Coyne débute alors sa Conférence et prononce alors tout de suite une phrase qui me marque « Our background make us unique » qui pourrait se traduire par « Notre vécu fait de nous un être unique ». Elle parle alors de son enfance durant laquelle elle a connu de nombreux déménagement, une particularité où je peux me reconnaitre également, son père étant Officier dans l’armée. Elle en a gardé une capacité d’ouverture vers les autres et le monde qui l’entoure. Elle est passionnée par les livres et les histoires qu’ils contiennent. Alors qu’elle a cinq ans sa mère lui dit un jour en regardant un banc de baleines au large d’Honolulu à Hawaï « Quand tu fais de l’art tu peux mentir autant que tu veux !». Cette phrase lui sert alors de guide pour le reste de sa vie tout en nous avouant sur un ton humoristique qu’elle découvrait alors que l’histoire Moby-Dick d’Herman Melville était bien meilleure que ses histoires à elle !

Après avoir vécu à différents endroits elle décide de s’installer avec son mari à New-York. La rencontre avec son mari est également caractéristique de sa détermination dans l’ensemble de ses projets. Voici l'histoire :
Alors qu’elle était encore adolescente elle aperçoit une bande de gars rassemblés et elle jette son dévolu sur l’un des membres de la troupe. Elle s’approche de lui et lui déclare de but en blanc « je veux me marier avec toi ! ». Elle savait intuitivement que c’était lui qu’elle aimait et qu'elle allait se marier avec lui. Le jeune garçon ne sachant que faire devant tant de détermination s’enfuit à toutes jambes pour regagner le foyer maternel pensant être alors à l’abri. Alors que l’adolescent est réfugié chez lui, Petah frappe à la porte et affirme à la mère du jeune homme « j’attends le garçon qui est à l’intérieur ! ». Mère et fils n’ont pas eu d’autre choix que de céder et le futur jeune marié d’accompagner cette jeune femme débordante d’énergie, élaborant ses premiers projets de sculpture et d’installation au grès de leur différents logements.


C’est ainsi que virent le jour ses premières installations avec des poissons morts, sa série DEAD FISH, que Petah ramenait chaque jour dans leur appartement, après être allée chercher sa matière première créatrice dans les épiceries de la ville. Des centaines et des centaines de poissons nous dit-elle….

Untitled #9, 1982 (detail) (Untitled #9A)
 Media: Dried fish, resin, hemp rope, clothespins, high-gloss black paint Roof-top installation 360 x 120 x 96 inches (914.4 x 304.8 x 243.8 cm.) Photo Credit: Petah Coyne
© Petah Coyne
Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #9, 1982 (détail)

A New-York elle travaille chez Chanel le jour et la nuit elle élabore ses sculptures de Poissons Morts. Elle indique que pour elle c’était une véritable addiction à l’époque, d’acheter ces poissons pour les sauver avant que quelqu’un ne les mange. A cette même période (1978-1979) elle travaillait également pour un hôpital à Boston en rendant visite à des patients en phase terminale. Elle parlait avec eux et les écoutait. De ce contact avec la réalité et avec les patients elle puisait son énergie pour la création de ses oeuvres. (interview par Lynne Tillman pour le Magazine BOMB en 2002).

Untitled #21, 1982, various installations in New York City  
(Untitled #39A) Media: Tree install, fish, fishing line, resin, glitter, bell Tribeca Street Installation 
Photo Credit: Petah Coyne 
 © Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #21, 1982, installation dans les rues de Tribeca à New York.

A ce moment de la conférence elle se rend compte que nous ne voyons pas les différentes photos qu’elle nous projette sur l’écran vidéo suite à une erreur technique. Fou-rire général dans l’assistance. Elle ajoute « C’est de l’art conceptuel ! ». Nous étions tellement captivés par son histoire que nous ne pensions même plus à un support visuel.
Puis le mal est réparé et nous pouvons enfin voir les fameuses installations avec les Poissons Morts, DEAD FISH. Tout ceci prend alors un sens nouveau pour nous.
 

L’utilisation des poissons morts prenait alors des proportions de plus en plus imposantes pour donner naissance à des œuvres monumentales comme c’est le cas ici avec cette œuvre de 1985.

 


 Untitled #155 (Portrait of Sister Elisabeth Throckmorton), 1985 

(Untitled #192) (Untitled #164)
Media: Wood, steel, photograph, dead fish (wrapped), rubber fish, hay, tar, mud, cloth, paint and resin 180 x 288 x 96 inches (457.2 x 731.5 x 243.8 cm.)
Photo Credit: Petah Coyne
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #155 (Portrait de Soeur Elisabeth Throckmorton), 1985 (Sans titre #192) (Sans titre #164)

 

Untitled #155 (Portrait of Sister Elisabeth Throckmorton), 1985 

(Untitled #192) (Untitled #164)
Media: Wood, steel, photograph, dead fish (wrapped), rubber fish, hay, tar, mud, cloth, paint and resin 180 x 288 x 96 inches (457.2 x 731.5 x 243.8 cm.)
Photo Credit: Petah Coyne
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #155 (Portrait de Soeur Elisabeth Throckmorton), 1985, (Sans titre #192) (Sans titre #164)


D’une manière générale, Petah Coyne parle de son travail avec humour sur un ton détaché mais nous sentons bien ici qu’elle fait preuve d’une très grande détermination dans la réalisation de ses différents projets et que rien ne pourra la faire dévier. Elle travaille de façon instinctive, intuitive comme sa mère le lui a enseigné. Faire confiance à ses instincts.
Chaque personne ayant déjà assisté à une conférence de Petah Coyne sait qu'elle a un don incomparable pour raconter les histoires, son histoire. Un mélange d'humour et de regard réflexif sur son oeuvre. 
 
Concernant ses sculptures Petah Coyne ne se limite pas à l’utilisation d’une matière. Elle utilise aussi bien la cire, le verre, du sable noir, du plâtre, des matériaux recyclés ou des matières organiques comme le crin de cheval. Pour des raisons pratiques de traduction, et afin de ne pas dénaturer l'oeuvre de Petah Coyne, j'ai traduit uniquement les titres des oeuvres en français en laissant la liste des nombreux matériaux utilisés en anglais.
Voici cependant une liste non exhaustive des matières que Petah Coyne utilise dans sa création :
Différents types de grillages, des cables, de la corde, de la peinture acrylique, des pigments, du papier de riz, de la colle, des écrous, des fleurs en soie, des épingles à chapeau, des rubans, des serviettes en papier....ou encore l'utilsation de la taxidermie dans ses oeuvres récentes.
Son travail dans l’utilisation de toutes sorte de matériaux, de matières organiques ou non me font immédiatement penser à cette définition de Matière Vibrante, la Vibrant Matter de la philosophe américaine Jane Bennett. Ce matérialisme, cette vitalité présente dans le métal ou toute autre matière. Cette vie présente dans la matière, une vie non-organique.  Un écho que je peux trouver également dans l’œuvre géologique colorée de l’artiste Laura Moriarty qui utilise également la cire.
 
Comme toute grande artiste elle possède cette capacité à transformer et à s’approprier la réalité dans son œuvre.
Sur son site Internet les œuvres sont ainsi regroupées sous la dénomination HAIR (cheveux), WAX SCULPTURES  (sculpture de cire),  PLASTER (plâtre) ou encore BLACK SAND (sable noir), GLASS (verre). Ses différentes séries sont en fait composées d’une multiplicité de matières.
Après la série DEAD FISH des années 80 voici des extraits de ses différentes sculptures des années 90 jusqu'à aujourd'hui.
 
Ici de sa série BLACK SAND SCULPTURE

Untitled #689, 1989-91 

Media: Meshed chicken wire, horsing fence wire, tomato fence wire, steel, wire, cable, paint, black sand, rope, polymer, talc 125 x 69 x 76 inches (317.5 x 175.3 x 193 cm.)
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #689, 1989-91


 

Untitled #695 (Ghost/First Communion), 1991 
Media: Antique chain hoist, forged links and hooks, rope, wire, shaved car hair, chicken- wire fencing, tomato-wire fencing, cable, cable nuts, metal hardware, acrylic polymer emulsion, acrylic paint, black sand from pig iron casting, jaw-to-jaw swivel, quick-link shackles
86 x 77 x 62 inches (218.4 x 195.6 x 157.5 cm.)
© Petah Coyne 
Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #695 (Fantome/Première Communion), 1991


Puis de sa série HAIR

 Untitled #918 (Kawabata) 1997-98 
Media: Horse hair, plaster statuary figure, acrylic polymer emulsion, acrylic paint, CelluClay, glue, rice paper, hair dye, pigment, wire, screws, thread-covered wire 33 x 131 x 66 inches (83.8 x 332.7 x 167.6 cm.), Including the platform
© Petah Coyne 
Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #918 (Kawabata) 1997-98

 

Ou de la série PLASTER



Untitled #978 (The Whitney Women (Gertrude and Juliana)), 1999-2000 

Media: Plaster, plaster bandages, fiberglass cast statuary figures, acrylic paint, drywall, chicken-wire fencing, wire, wood
144 x 206 x 53 inches (365.8 x 523.2 x 134.6 cm.)
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #978 (Les Femmes Witney (Gertrude et Juliana)), 1999-2000



Voici également la photo d’une Performance, datant de 1992, pour laquelle Petah Coyne avait demandé à une artiste de danser avec son œuvre.


Untitled #715, 1992 in "Beauty and the Beast: Six Beauties" (Untitled #715C)
Photo Credit: Petah Coyne
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #715, 1992 dans "La Belle et la Bête: Six Beautés" (Sans titre #715C)

 
Concernant son travail avec la cire Petah Coyne précise en début de Keynote qu’elle travaille avec la cire mais avoue ne rien connaître à propos de l’encaustique. Pour répondre à la question d’une personne lui demandant quand lui était venue cette idée d’utiliser la cire dans son travail, elle indique que c’était lors d’un voyage au Japon alors qu’elle se trouvait dans un train.

 

Ici quelques oeuvres de sa série WHITE WAXED SCULPTURE

Untitled #785, 1994  
Media: Specially-formulated wax, pigment, silk Duchesse satin, silk flowers, chicken-wire fencing, wire, quick-link shackles, jaw-to-jaw swivel, 3/8" Grade 30 proof coil chain, cable, cable nuts 52 x 45 x 41 inches (132.1 x 114.3 x 104.1 cm.)   
  © Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #785, 1994


Untitled #945 (Chinese Landscape), 2001 
Media: Specially-formulated wax, pigment, taxidermy bird, ceramic statuary figure, silk flowers, paint, ribbon, tassels, white pearl- headed hat pins, wire, drywall, wood, plaster, metal hardware 107 1/2 x 117 x 35 inches (273.1 x 297.2 x 88.9 cm.) 
© Petah Coyne 
Courtesy Galerie Lelong & Co., New York 
 
Sans titre #945 (Payasage Chinois), 2001
 
 

Untitled #1074 (Kate's Color), 2002 
Media: Specially-formulated wax, pigment, silk Duchesse satin, silk flowers, tassels, chicken-wire fencing, wire, metal basket, 5/16" 30 Grade proof coil chain, quick-link shackles, paper towels, jaw-to-jaw swivel, cable, cable nuts 36x31x24inches(91.4x78.7x61cm.)
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

Sans titre #1074 (Les Couleurs de Kate), 2002
 

 

Dans sa dernières série WAX SCULPTURE de 2005 à aujourd'hui elle utilise également la taxidermie avec l’apparition de paons empaillés dans son travail comme c’est le cas ici dans cette œuvre.

Untitled #1375 (No Reason Except Love: Portrait of a Marriage), 2011-12 
 Media: Specially-formulated wax, pigment, silk flowers, taxidermy, chandelier, candles, ribbons, black sand from pig iron casting, resin, paint, black pearl-headed hat pins, chicken-wire fencing, wire, cable, cable nuts, quick-link shackles, jaw-to-jaw swivel, silk/rayon velvet, 3/8" Grade 30 proof coil chain, Velcro, thread, plastic 
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York
 
Sans titre #1375 (Aucune Raison Sauf l'Amour: Portrait d'un Mariage), 2011-12 


Petah Coyne possède ainsi une manière poétique et déroutante parfois, à travers l’utilisation instinctive de l’ensemble de ses matériaux, d’englober le monde autour d’elle. Une capacité à transformer et à s’approprier la réalité dans son œuvre.
 
L’œuvre de Petah Coyne s’attache à faire résonner la voix des femmes avec des références dans le monde de l’art contemporain comme c'est le cas ici avec cette oeuvre en hommage à Louise Bourgeois.

Untitled #1536 (Louise Bourgeois), 2021 
Media: Specially-formulated wax, silk flowers, pigment, wire, jaw-to-jaw swivel, quick-link shackles, silk Duchesse satin, 5/16" Grade 30 Proof coil chain, paper towels, Velcro, thread, plastic 33x171/2x21inches(83.8x44.5x53.3 cm.)
© Petah Coyne
 Courtesy Galerie Lelong & Co., New York
 
Sans titre #1536 (Louise Bourgeois), 2021



Elle déclare lors de la conférence "I listen more to books than I listen to music", "J'écoute beaucoup plus les livres que la musique" et avoue un amour profond pour les livres.  Son oeuvre est largement inspirée par la littérature et les autrices contemporaines américaines, japonaises ou encore comme c'est le cas ici avec la littérature française avec un hommage à Marguerite Duras issue de sa série GLASS.
 
Untitled #1458 (Marguerite Duras), 2019-20 
(Installation Shot at National Museum of Women in the Arts, 2023) Media: Glass globes, acrylic polymer, paint, chicken-wire fencing, wire, steel, cable, cable nuts, quick-link shackles, jaw-to-jaw swivel, 3/8" Grade 30 proof coil chain, silk/rayon velvet, Velcro, thread, plastic Approx. 93 1/2 x 32 x 31 1/2 inches (237.5 x 81.3 x 80 cm.) 
Photo Credit: Miku Sekimoto
© Petah Coyne 
Courtesy Galerie Lelong & Co., New York

 Sans titre #1458 (Marguerite Duras), 2019-20 (Photographie d'Installation prise au National Museum of Women in the Arts, 2023)

 

Petah Coyne affirme également que le Japon et la culture japonaise ont une présence importante dans son oeuvre. 

Devant tant de variétés d’expression dans le travail de Petah Coyne, étant face à une oeuvre poétique et vivante nouvelle pour moi,  je note alors cette phrase sur mon bloc-notes lors de la Conférence de Petah : 
« From Dead Fish to Celebration of Life », « Des Poissons Morts à la Célébration de la Vie ». Cela peut résumer en partie tout ce qu’on peut ressentir en présence de ses sculptures. 
Mais il me manque bien sûr une confrontation réelle avec son œuvre. C’est pourquoi lors de la séance de questions que l’on peut poser à Petah après sa conférence je lui demande:
- « Peut-on voir votre travail en France ou en Europe ? »
 - Elle marque une pause, elle réfléchit et me dit « J’étais à Rome l’année dernière… hum… jamais en France, est-ce possible ? je m’excuse… mais venez à mon atelier ! ».
- Je lui promet alors d’écrire un article sur mon blog à propos de son travail afin que les français puissent découvrir son oeuvre. 
En voici l'aboutissement. 

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J’espère à travers cet article pouvoir donner une introduction au travail de Petah Coyne en souhaitant que son travail puisse être exposé un jour en France.

Je remercie encore chaleureusement Petah Coyne de m’avoir mis en relation avec son assistante Miku Sekimoto ainsi qu’avec Eve O’Brien de la Galerie Lelong & Co à New-York afin de pouvoir présenter ici les images de ses œuvres. Avec cette sélection de photos j’ai essayé d’être le plus proche possible de l’œuvre de Petah Coyne en donnant une vision la plus large possible. Il reste bien sûr de nombreuses oeuvres à découvrir.

Sa dernière exposition personnelle Petah Coyne : How Much a Heart Can Hold est visible en ce moment au Chazen Museum of Art à l'Université du Wisconsin jusqu'au 23 décembre 2024.
 
Retrouvez également ici une récente conversation de Petah Coyne avec Amy Gilman directrice du Chazen Museum of Art. Vous aurez le plaisir de voir et d'entendre cette artiste exceptionnelle.

Pour plonger plus encore dans le monde de Petah Coyne, retrouvez son actualité et l'ensemble de son travail sur petahcoyne.org 

 

Un grand merci pour votre lecture,

Vincent Delrue

www.vincentdelrue.fr



 



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