mercredi 10 juillet 2019

Les Couleurs de Joan Mitchell, le Vertige de Yayoi Kusama et l'Afrique de Lauren Halsey



 Beauvais, 1986


        La première fois que j’ai rencontré l’œuvre de Joan Mitchell c'était dans un livre. Comme beaucoup d’artistes la rencontre avec le travail d’un peintre se fait le plus souvent grâce à une bibliothèque ou une librairie. C’était il y a une dizaine d’années et ce choc visuel ne m’a pas quitté.
Il ne me restait plus qu’à voir enfin « en vrai » les tableaux de cette artiste expressionniste américaine qui  travaille sur de grands formats. Cette première confrontation s’est faîte en 2014 lors d’une exposition présentée au Musée des Beaux Arts de Caen Joan Mitchell, Mémoire de Paysage. La Grande Vallée IX m’a laissée alors une forte impression.
Cette fois ci, en 2019, c’est à la Fondation Louis Vuitton que cela se passe (entrée à 5 euros avec la carte de la Maison des Artistes). Une exposition intitulée Le parti de la peinture et qui rassemble nombre d’artistes majeurs du 20ème siècle. Pour cet événement, qui a lieu jusqu’au 26 août, Joan Mitchell et Yayoi Kusama sont les seules artistes à bénéficier d’une salle dédiée à leur travail. Pour Joan Mitchell c’est une grande salle, la première en entrant dans l’exposition.


La plupart des œuvres exposées sont des diptyques.


Joan Mitchell comme Helen Frankenthaler ou Clyfford Still est une représentante du mouvement expressionniste abstrait né dans les années 40 aux Etats-Unis. Elle fait partie de la plus jeune génération du groupe et s’est installée en France à Vétheuil près de Giverny où elle vivra de 1968 à sa mort en 1992.
L’autre raison pour laquelle il est difficile de voir les œuvres de Joan Mitchell ailleurs que dans un livre est tout simplement parce que cette artiste est assez peu connue en France et donc très peu exposée.

détail de Beauvais

détail de Cypress

South, 1989


De telles œuvres témoignent d’un engagement total pour la peinture ainsi que Joan Mitchell a vécu sa vie. Une peinture fortement liée à la couleur avec une expression et un engagement sans compromis ayant guidé l’œuvre et la vie de l’artiste.
C’est une leçon d’envergure qu’elle laisse ainsi à chaque artiste ayant la chance de côtoyer ses œuvres.


Concernant Yayoi Kusama, j’ai pu découvrir son travail grâce au blog de Joanne Mattera. Un blog réalisé de manière indépendante d’une grande qualité et que je conseille à toutes celles et ceux qui désirent élargir leur horizon concernant la peinture abstraite et l’art en général.


Ici l’œuvre de Yayoi Kusama est une salle de taille réduite où les murs remplacés par des miroirs projettent à l’infini les obsessions de cette artiste Japonaise née en 1929 : petits pois colorés et formes phalliques.


Avant d’entrer dans la salle (limitée à quatre personnes) la personne qui ouvre la porte nous demande « Vous n’avez pas le vertige ? ». Le ton est donné. Une expérience à vivre !

une autre oeuvre de Yayoi Kusama : Les Tulipes de Shangri-La, 2004 à Lille 


A noter également en marge de cette exposition un Open Space dédié à la jeune artiste Lauren Halsey de Los Angeles dont s’est la première exposition personnelle en Europe. Cette installation Too Blessed 2 Be Stressed ! visible jusqu'au 2 septembre plonge le visiteur dans un environnement visuel et sonore semblable à une grotte futuriste regroupant des éléments issus des cultures de la diaspora africaine.
Un bel éclairage naturel permet de se poser et de découvrir l’univers de cette artiste engagée avec les communautés des quartiers sud de sa ville natale.





Merci de votre visite et bel été à tous !




mercredi 1 mai 2019

Etre artiste

C'est le 4ème anniversaire de ce blog consacré à l'encaustique et l'art en général depuis le début de l'aventure en 2015.

Je dédie ce court article à tous les artistes qu'ils soient musiciens, écrivains, photographes, danseurs, acteurs, sculpteurs, peintres.... qui aujourd'hui ont choisi ça :



Plutôt que ça :


Etre artiste au 21ème siècle c'est choisir la réflexion, le travail du corps, le travail du coeur plutôt qu'un apitoiement stérile. C'est refuser les idées reçues d'un artiste torturé créant dans la souffrance.
Etre artiste c'est être en vie et avoir la chance de le dire, de l'exprimer avec son art quel qu'il soit.
Après savoir si on gagne de l'argent avec ce genre de chose c'est une autre histoire...

Encore merci de votre visite sur ce blog,