A l’occasion de ses vingt ans le Musée d’Art et d’Industrie André Diligent de Roubaix dit « Musée de La Piscine », car réalisé dans une ancienne piscine Art Déco de la ville (voir mon précédent article sur Di Rosa), propose une exposition consacrée au peintre expressionniste russe Alexej Von Jawlensky (1864-1941).
Tête abstraite : Karma, 1933 (toutes photos de l'auteur)
Cette exposition met en avant son travail sur le portrait, des premières années pour évoluer ensuite vers une simplification des traits du visage à l’extrême marquant une volonté de l’artiste de donner une valeur spirituelle à son œuvre pour se placer dans la tradition des icônes byzantines. L’artiste russe se trouve en filiation directe avec les portraits du Fayoum qui sont les prémices de la peinture d’icône. Cet art pictural sacré débute dès le 6ème siècle pour se prolonger jusqu’à nos jours avec une crise iconoclaste au 7ème-8ème siècles où une grande partie des icônes, dont celles à l’encaustique, ont été détruites (voir également mon article Peindre et être libre).
Les premiers portraits :
Autoportrait, 1912
Danseuse espagnole, 1909
Tête mystique: tête de jeune fille, 1918
Tête mystique: Hélène, 1917
Tête abstraite : Lumière, 1926
Tête abstraite : Douleur, huile et cire sur carton, 1928
Puis enfin la série Méditation:
Méditation, 1936
Méditation, 1936
Kandinsky : Schwabing, Soleil d'hiver, 1901
Jawlensky : Pins, vers 1911
Son influence sur l’art moderne dépassera les frontières européennes pour traverser l’Atlantique et attirer les artistes américains notamment par sa technique de travail en série avec ses Méditations. John Cage achètera plus tard une œuvre de Jawlensky.
J’ai toujours aimé le travail des expressionnistes allemands, leur traitement de la couleur ou la pratique de la gravure sur bois avec des artistes telle que Käthe Kollwitz.
Ici quelques gravures sur bois que j'ai réalisé en 2007:
D'après un autoportrait de Käthe Kollwitz
D'après le portrait du danseur Alexander Sacharoff (Jawlensky, 1909)
Inspiré par le Cavalier Bleu de Franz Marc (gravure par plaque perdue)
Ce travail du corps, son étude avant sa représentation, est un point commun avec une pratique médicale qui se base comme l’artiste-peintre sur l’étude de l’anatomie humaine.
Je pourrai presque dire que l'étude du corps humain par Susanne Hay est une approche médicale. Il faut voir le reste de l'exposition pour s'en rendre compte.
Ses peintures m'ont interpellé, voire dérangé, pour finalement me laisser un souvenir beaucoup plus présent que les peintures de Jawlensky.
Il est d'ailleurs troublant de voir une photo de l'artiste prise vraisemblablement dans la piscine où elle peignait ses modèles. Après ma visite je n'ai pu m'empêcher de consulter sa page Wikipédia : elle est morte noyée en voulant sauver deux enfants dans un lac au Portugal. Elle avait 42 ans.
Il est d'ailleurs troublant de voir une photo de l'artiste prise vraisemblablement dans la piscine où elle peignait ses modèles. Après ma visite je n'ai pu m'empêcher de consulter sa page Wikipédia : elle est morte noyée en voulant sauver deux enfants dans un lac au Portugal. Elle avait 42 ans.
Suzanne Hay
Alors allez voir les peintures de Susanne Hay à La Piscine !
Enfin à l’étage du musée, autour du bassin, il y a une importante tissuthèque. On peut voir les célèbres coqueliquots de Maija Isola (1927-2001), artiste emblématique de la marque finlandaise Marimekko, avec son motif coloré très sixties « Unnikko ».
Merci de votre visite sur mon blog,
Bonne fin d'année 2021 à tous,
Vincent.
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